Les bienfaits de la nature [Ron Stoppable, en cours]

Il fait frais d'un coup...

Sally laisse échapper un léger soupir entre ses lèvres fines, tout en s'adossant à l'arbre derrière elle, au tronc large et imposant. Son regard se dirige vers ses feuilles d'un vert foncé : depuis combien de temps ce géant tranquille règne-t-il sur les lieux ? Sans doute des dizaines d'années... La jeune femme observe calmement le parc verdoyant qui l'entoure, tout en se disant que Story City a l'avantage d'être une ville assez verdoyante. Elle a entendu parler de ces grands parcs industriels, où tout n'est que fumée et bitume, et n'y habiterait pour rien au monde. Oui, elle se sent bien ici, même si elle sent comme un vide dans son cœur. Comme si... quelque chose lui manquait ; la pièce centrale du puzzle.

Sally sourit innocemment en voyant un petit écureuil descendre d'un arbre et parcourir une bonne dizaine de mètres à toute vitesse. Quelle agilité ! Elle se sent apaisée de pouvoir se rendre dans ce lieu une fois sa journée de travail finie, pour se reposer et se ressourcer. Son travail à la pharmacie lui convient, ses tâches sont intéressantes, ses collègues sympathiques sans être trop curieux ou bavards. Tout du moins, ils ont vite compris que la demoiselle n'est pas du genre à parler de tout et de rien pendant des heures, donc pour ce genre d'activités ils se tournent sans doute vers d'autres personnes, parfois même les clients venus amener leur ordonnance.

Malgré ce travail agréable, il est nécessaire pour elle de faire la coupure entre vie professionnelle et vie privée, de se vider un peu la tête de toute l'agitation du jour avant de vaquer à ses propres activités. Assise dans l'herbe fraîche, observant la nature en silence, est à vrai dire très reposant. Dans son sac à dos gris se trouvent son téléphone et ses écouteurs, mais elle ne les utilisera sans doute pas. Elle les emmène au cas où, on ne sait jamais... Une femme vivant seule en ville, doit avoir un portable avec elle quoi qu'il en soit, elle en voit assez aux informations pour savoir qu'il faut se méfier du danger. Non, elle va plutôt se plonger dans la lecture du dernier roman de poche qu'elle a acheté, « Les Visages » d'un dénommé Jesse Kellermann. Sally apprécie les histoires policières, où se mêlent action et suspense. Parfois même les récits terrifiants et sanglants, si ce n'est pas trop poussé. L'esprit humain a ses limites... Le sien, en tout cas ! Sa sensibilité ne lui permet pas de s'ouvrir aux folies des Hommes, heureusement pour elle.

Où est passé ce bouquin ?

La main plongée dans son sac, elle n'aurait pas pensé avoir autant de fouillis. Elle qui croit se contenter de l'essentiel ! Ça ressemble quand même un peu à ce qu'on appelle communément un « sac de fille » ! Finalement, elle extirpe le roman au bout de quelques secondes avec une mine satisfaite, avant de réaliser qu'un côté de la couverture est un peu corné. OK, dès que je rentre, la première chose que je fais c'est remettre de l'ordre là-dedans !

Étonnamment, peu de gens semblent apprécier ce parc, du moins les soirs de semaine, aussi bien qu'elle ne croise pas souvent du monde. Quant à se lier d'amitié avec quelqu'un... Il faudrait qu'elle croise des têtes connues un peu plus régulièrement, sinon sa réserve naturelle reprend rapidement le dessus. D'ailleurs elle s'apprête à entamer sa lecture, le livre posé sur ses genoux, quand elle aperçoit un garçon arriver d'un pas rapide. La jeune femme plisse les yeux pour mieux le voir : elle ne l'a jamais vu par ici. Il semble plus âgé qu'elle, les cheveux clairs, et le sourire sur son visage semble indiquer qu'il est plutôt de bonne humeur. Elle pense au départ qu'il vient vers elle, sans trop en connaître la raison ; mais finalement il semble plutôt vouloir la contourner. A quelques mètres d'elle à peine, il... s'étale de tout son long. Sally est stupéfaite : sur quoi a-t-il bien pu trébucher ? Il n'y a que de la pelouse ! Elle pose vivement son livre à côté d'elle et se redresse sur ses genoux pour mieux voir sans trop se faire remarquer. Sally fixe ce garçon au sol, pour voir s'il est blessé. Elle n'a pas besoin d'aller à sa rencontre et de l'importuner ; au contact visuel, elle suppose qu'il n'hésitera pas à lui demander son aide si nécessaire.

Une belle journée aujourd'hui, Ron ne travaillait pas, normal c'était dimanche, puis il avait envie d'être au calme. Comme un idiot, il était sortit et il avait oublié ses clés, de toute façon Kim devait être là, manque de pot c'était pas le cas. Il était bloqué dehors et il n'avait pas son téléphone sur lui. Chouette, qu'est ce qu'il allait faire alors ? Bon il n'avait plus qu'à aller faire un tour c'était la seule solution. Avec un peu de chance, sa petite amie allait bientôt rentrer, mais il n'allait pas attendre devant la porte sans rien faire.

Le jeune homme commença à se promener, il observait les alentours, c'était bien calme. Sa vie d'agent lui manquait il devait bien l'avouer, il espérait ne pas avoir perdu ses compétences en combat. Il avait déjà perdu son drôle de don, c'était bien suffisant, bon d'accord, la seule fois ou il l'avait réellement utilisé c'était face à des extraterrestre. A ce moment là, il s'était sentit si fort, comme si personne ne pouvait l'arrêter. C'était le bon vieux temps, mais qui sait peut être qu'un jour on ferait de nouveau appel à Kim Possible et à son acolyte, dont les méchants avaient tendance à oublier le nom. Il n'avait pas tout perdu, il avait toujours sa jolie rousse avec lui, vivre sans elle c'était impossible. Finalement il arriva dans un parc, beaucoup d'enfant y jouait, ça lui rappelait sa petite sœur, d'ailleurs ou était elle passé, il se le demandait. Alors qu'il était perdu dans ses pensées il trébucha, sur quoi ? Bah bonne question parce qu'il en savait rien, quand il se releva, il était face à une jeune femme. « Euh j'ai du marcher sur quelque chose. » Trouver une excuse c'était pas facile de toute façon il avait du se ridiculiser, heureusement que tout le monde ne l'avait pas vu se ramasser par terre. « Je m’appelle Ron et vous ? » Autant faire connaissance maintenant, il savait même pas si elle voulait lui parler, au pire elle partirait, il ne la retiendrait pas.

Voilà une rencontre fort originale !

Peu habituée à ce que les gens s'adressent à elle de manière si directe et spontanée, Sally reste quelques instants abasourdie. Pas plus d'une ou deux secondes sans doute, néanmoins elle espère ne pas être cataloguée d'office dans les gens bizarres ou peu fréquentables. La jeune femme sourit gentiment au dénommé Ron ; effectivement c'est la première fois qu'elle entend ce prénom, ce qui confirme son impression de départ.

« Enchantée Ron, moi c'est Sally. Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

Un faux mouvement est vite arrivé, parfois ça peut paraître tout bête mais la douleur ne s'amoindrit pas pour autant. Elle a dû élever la voix à la fin de sa phrase, afin de couvrir les rires des enfants profitant de l'air de jeux un peu plus loin. Elle ne les a pas vraiment remarqués jusqu'à maintenant, peut-être parce qu'elle était plongée dans ses pensées... comme trop souvent ? Sally jette un coup d’œil dans leur direction, mais se retrouve éblouie par les rayons spectaculaires du Soleil couchant. Le temps qu'elle reporte son attention sur son interlocuteur, il s'est déjà remis debout. Elle ignore si cela lui a été facile ou non, étant donné qu'elle ne l'a pas vu. Si on y réfléchit bien, sa souffrance ne la regarde pas vraiment, pourtant elle n'est pas de nature égoïste et aime se sentir utile si nécessaire. D'autant plus qu'apparemment, elle est la seule témoin de sa chute !

« Surtout ne forcez pas, vous pouvez vous asseoir un peu si votre cheville chauffe. A moins que vous soyez assez près de chez vous pour pouvoir rentrer rapidement et mettre de la glace... »

Il y a un peu de terre sur le pantalon de Ron, mais il ne semble pas s'en soucier. De toute façon, ce n'est pas très important, la moitié des personnes qui sont ici s'asseyent à même l'herbe, les autres sont âgées de moins de douze ans et couvertes en général de terre des pieds à la tête. Ici on ne fait pas de chichi, et c'est tant mieux.

Le silence s'installe, Sally laisse faire car cela ne la dérange pas, elle y est même habituée. Elle détaille le nouvel arrivant, de manière à pouvoir le reconnaître si elle le recroise, ici ou à la pharmacie par exemple. Ses souvenirs étant ce qu'ils sont, c'est-à-dire assez pauvres, le meilleur moyen de s'intégrer et d'enrichir sa vie – sociale, du moins – est d'imprimer les visages et les noms dans sa mémoire.

« Enchanté aussi, ça va, au moins j'ai toujours mon pantalon. » Par contre ça, il aurait pu se garder, il devait avoir encore plus bête. C'est pas sa faute, il était tellement habitué à le perdre, d'ailleurs Kim lui avait même acheté une ceinture à l'époque, ce qui était très utile. Au moins il n'était pas rester longtemps par terre, il avait connu pire, mais bon il ne comprenait toujours pas comment il avait pu tomber aussi bêtement. « Ne vous inquiétez pas je vais très bien, tomber, glisser, ça me connaît, ce n'est pas la première fois et ce ne sera sûrement pas la dernière. » Par contre son pantalon était bon pour partir au sale, pas grave, il s'en remettrait comme toujours. « C'est chouette ici, vous venez souvent dans le coin, moi ça dépend, en fait je me suis retrouvé dehors sans mes clés. » C'était un cas, mais bon ça faisait partie de son charme, en tout cas sa petite amie l'aimait comme il l'était et c'était le plus important. « Heureusement il fait beau aujourd'hui, car se retrouver sous la pluie, ça n'aurait pas été super. » Arrête de parler pour rien dire, voilà ce qu'il devrait faire, mais bon, il était pas prêt de rentrer chez lui, autant sympathiser avec la jeune femme. « Vous travaillez pas au centre commercial, votre tête me dit quelque chose. » Si ça se trouve, il était à côté de la plaque, mais il avait l'impression de l'avoir déjà aperçu quelque part, après, il pouvait très bien confondre avec quelqu'un d'autre. Il y a tellement de personne dans cette vie d'ailleurs, ils se demandaient si ces gens vivaient dans cette ville à la base, car lui pour sa part, il avait attiré ici sans rien demander. Heureusement il s'en sortait pas trop mal, il était plutôt heureux, mais de temps en temps, il était triste.

Les remarques de l'homme font sourire Sally ; même face à une inconnue, il semble se sentir totalement à l'aise et ne pas se poser de questions sur l'image qu'il renvoie. C'est ça, la vraie liberté : vivre le moment présent, tout simplement, sans se poser trop de questions... qui se révèlent par la suite inutiles, la plupart du temps. Elle l'envie un peu, même si elle fait de son mieux pour elle aussi ne pas se torturer l'esprit en vain.

« Vous vous êtes retrouvé dehors... sans vos clefs. »

La jeune femme est un peu abasourdie par cette situation, mais cela ne semble pas poser de gros problèmes à Ron, qui en parle comme du dernier film qu'il aurait regardé à la télévision. Sally se doute qu'il doit avoir une solution à sa situation, pour simplement partir se promener et rester calme et détendu. A moins qu'il ne soit un peu fou ? Elle s'enlève rapidement cette idée de la tête : après tout, qui n'est pas un peu fou ici ? On ne peut voir dans les tréfonds des âmes humaines, autrement on découvrirait beaucoup de pensées ou d'envies insoupçonnées, et chez tout le monde elle en est certaine. L'optimisme de Ron fait sourire Sally, qui s'éclaircit la gorge avant de lui répondre.

« C'est très bien que vous puissiez rester positif dans une situation aussi... originale ! C'est vrai qu'on a de la chance avec le temps, qui reste doux même en fin de journée. J'ai hâte d'être en été, le Soleil fait du bien au corps et à l'âme. La ville est plus vivante aussi, et c'est agréable. »

Sally n'est pas le genre de demoiselle à aimer les bains de foules certes, mais les rires et les discussions animées lui donnent l'impression d'être vivante, d'appartenir à ce monde. Les odeurs, les bruits de la ville... sans parler de son travail, qui devient évidemment plus intéressant et animé avec la venue des clients à la pharmacie ! Le temps passe vite, et même si elle finit sa journée de travail bien fatiguée, au moins elle a pu se sentir utile à son employeur et aux visiteurs.

La remarque de Ron lui fait plisser les yeux et le détailler avec étonnement. L'aurait-elle déjà croisé à la pharmacie, finalement ? C'est fou, elle n'en a aucun souvenir, même lointain. Elle ne peut pas se souvenir de tout non plus... Ou bien il a pu la voir de loin, tout simplement.

« En effet, je travaille dans le Centre commercial... Dans la pharmacie plus précisément, je suis préparatrice. Ne vous vexez pas, mais honnêtement je ne pensais pas vous avoir déjà croisé, je n'en avais pas souvenir. Il faut dire que nous avons de nombreux clients en ce moment, les affaires marchent bien, et nous sommes souvent occupés à droite à gauche, à faire deux ou trois choses en même temps. »

Sally passe aussi pas mal de temps en arrière-boutique, ce qui lui convient tout à fait puisque ça permet un bon équilibre entre relation clientèle et travail studieux. D'ailleurs, puisque l'homme semble avoir bonne mémoire, elle va le mettre à contribution en lui demandant son avis !

« Vous venez souvent à la pharmacie, ça vous plaît ? Nous essayons de nous adapter aux désirs de la clientèle, même si nous n'avons pas une totale marge de manœuvre évidemment. Pourtant vous avez dû venir récemment pour me voir, parce que je ne suis pas employée depuis longtemps. »

Quoi qu'il en soit, c'est ce dont je me rappelle... Et j'espère garder ma place aussi longtemps que possible, voilà pourquoi je fais toujours de mon mieux.

« Oui j'ai du les laisser chez moi et ma petite amie n'est pas à la maison résultat, je suis dehors jusqu'à ce qu'elle revienne. » Sans oublier qu'il n'avait pas son téléphone non plus, encore heureux qu'il ait pas oublié sa tête, c'est déjà une bonne chose. Au moins, il ne pleuvait pas, il n'était pas si malchanceux que ça, en plus il venait de rencontrer une jeune femme qui avait l'air très sympathique et il espérait faire connaissance avec elle. « Je trouve déjà la ville assez vivante. » Il ne fallait pas oublier que ça faisait deux mois environ qu'il était arrivé ici, donc il ne connaissait pas encore tout. Concernant la situation original, ça ne l'était pas pour lui, il lui était arrivé tellement choses, qu'à force, il n'était plus vraiment surpris. Comme le fait de perdre ses devoirs en plein saut en parachute, d'ailleurs c'était peut être parce qu'il les avait fait faire par d'autres personnes, on appelle ça de la malchance, ça devait être une sorte de message.

Par la suite Ron lui fit une remarque, il était sur de l'avoir vu quelques part et de toute évidence, il ne se trompait pas. « Je ne suis pas du genre à me vexer, vous savez j'ai souvent rencontré des gens qui n'étaient même pas fichu de ce souvenir de mon nom alors qu'ils me voyaient souvent. » Il pourrait notamment cités certains de ses ennemis, mais il ne voyait pas l’intérêt, vu qu'il venait à peine de rencontrer cette jeune femme. « Je n'y vais pas souvent, je suis arrivé il n'y a pas si longtemps, mais les fois ou je suis allé, ça se passait très bien, on a très bien su me conseiller. » Bon il avait du y aller sûrement une ou deux fois, mais sa mémoire n'était pas si mauvaise finalement. « Je peux vous tutoyer, bien sur vous pouvez me tutoyer aussi, si vous voulez. » Il préférait parler en disant tu, surtout qu'elle était jeune, c'est pas comme si c'était une vieille dame.

» la nature c'est nul (debbie)
» Ron Stoppable is here
» Ron Stoppable
» Hiyori Iki et Ron Stoppable
» Ryuuko Matoi et Ron Stoppable

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée