I follow you but not on twitter -> Sally Bollywood

Encore une journée à rester enfermée dans ce fichu bureau à attendre que le boss me file une enquête des plus intéressantes en plus ! Genre retrouver le chat d'une mamie gâteau, le téléphone portable d'un adolescent complètement accro aux réseaux sociaux ou encore retrouver celui qui a volé la salière du restaurant mexicain d'en face... Vous ne savez pas comment j'ai pu tomber si bas et pourtant je me souviens (souvenir est un bien grand mot!) qu'auparavant, mes enquêtes portaient en général sur presque les sujets que ceux là (en un poil moins exagéré) mais ces enquêtes me passionnaient beaucoup plus qu'à présent peut être parce que c'étaient des missions pour les débutants et que j'ai dû au moins prendre dix ans en atterrissant à Story city. Bon je veux bien vous racontez mon histoire hein mais je vérifie d'abord qu'il n'y a personne autour de nous (surtout le boss, s'il me voit je vais passer un sacré quart d'heure moi) mais je crois que la voie est libre. Alors j'espère que vous êtes bien installé, vos petites fefesses installées sur un canapé en cuir noir et confortable si possible et un paquet de gâteaux avec vous parce que c'est parti pour ma fabuleuse histoire !


Bon ben si vous voulez on peut passer sur la case présentation hein. Je suis une jeune indienne, je m'appelle Sally Bollywood, j'avais douze ans et j'étais au collège de Cosmopolis. Je vivais avec mon père, Harry Bollywood qui était un des meilleurs détective de la ville et il a bien réussi à me transmettre sa passion puisque je suis devenue à mon tour une petite détective et je me suis installée dans la cave de notre maison pour faire ma propre « entreprise », si je puis dire, et qui s'appelait le SBI. J'étais accompagné de Doowie Macadam – ou agent Doowie – ou aussi le meilleur ami de tous les temps. Je suis sûre que vous le connaissez, c'est le petit roux irlandais là, avec ses machines qu'il fabrique lui même et qui marchent une fois sur deux. Nan je plaisante ça marche quand même plus souvent et c'est bien utile, il est bien doué ce jeune homme mais s'il pouvait de tomber amoureux de nos clientes ça aurait pu m'arranger. Franchement on formait une belle équipe, on se disputait jamais (bon si c'est arrivé UNE fois parce qu'on était pas d'accord avec notre façon d'enquêter mais on a fini par se réconcilier heureusement). Bref, on était super connu dans notre bahut et à chaque problèmes les élèves venaient nous voir et je les aidais, euh pardon, avec Doowie on les aidait et en général on finissait par trouver le coupable et on le jetait en prison (ouais non pas vraiment, à vrai dire on en avait pas les moyens mais il était quand même puni). J'ai failli oublier de vous parler de Madame Apu ! C'est une amie de mon père qui m'a élevé quand j'étais petite (oui ma mère n'était ps là pour m'élever et comme c'est une amie de longue date de mon père, elle lui a rendu ce service et il en est très reconnaissant). Mais comment parler d'elle sans parler de sa cuisine, un VRAI régal ! Elle était capable de cuisiner tout et n'importe quoi mais oh mon Dieu c'était toujours un vrai délice, demandez à Doowie si vous me croyez pas ! Sinon pour en revenir à moi, je vous ai déjà dis que j'étais détective mais je vous ai pas encore parlé de mes talents de danseuse et de chanteuse hérités de ma mère ! Parfois je suis bien en peine car j'adore tout autant enquêter et faire ma diva (allez dites le que je suis talentueuse!).


Je menais tranquillement ma vie de collégienne rythmée par mes enquêtes, le chant, la danse, le kalamatra (un art martial pour les incultes. Hé ouais j'étais et je suis toujours une grande sportive) et les mathématiques. En effet, cette matière a la pire réputation qui puisse exister sur Terre mais elle était avant tout ma matière préférée, je n'avais que des bonnes notes si bien que je participais à des concours et qu'il m'arrivait de les remporter sauf la fois où je me suis fait chopée dans le bureau du directeur, c'était la CATASTROPHE tout ça à cause d'un gars qui a voulu tricher et j'ai dû prendre à sa place. Mais heureusement et comme à chaque fois, c'était une affaire classée. Quoi ? Vous voulez que je vous raconte d'autres enquêtes ? Personne n'a l'air d'être contre, très bien, mais je vous en raconte pas trop non plus hein sinon on en aura pour vingt heures. Bon je vous raconte là fois où Madame Marjipu, la prof de sciences, a été remplacé par une remplaçante juste trop adorable. Elle était drôle, cool, bref une prof que tout le monde avait envie d'avoir quoi. Cependant, elle lui arrivait toujours des catastrophes que le directeur lui reprochait d'ailleurs. Mais elle, elle disait toujours « C'est pas ma faute ! » et je l'avais cru donc avec Doowie, on a mené notre petite enquête. Les suspects se sont multipliés, il me semble qu'on en avait trois même dont cet espèce d'abruti de Marcus qui nous faisait des blagues de très mauvais goût... Mais on fini par découvrir qui était le coupable, c'était la fille de Madame Marjipu qui ne voulait pas que sa mère soit remplacée à temps complet et franchement je la comprend un peu. Je vous en raconte une deuxième, je crois que c'est celle qui m'a le plus marqué. Une nouvelle, Vanille je crois, venait d'emménager en ville et elle subissait tous les soirs les hantises d'un esprit malin qui apparaissait à sa fenêtre. Bon oublions que Doowie était amoureux d'elle parce que c'était pas lui qui avait dû dormir chez elle pour connaitre l'identité de celui qui s'amusait à gâcher ses nuits. Bon quand j'avais fait face à cet esprit, j'étais comment dire, flippée ? Oui voilà j'avais tellement peur que je me suis enfuie. Mais je ne m'étais pas découragée pour autant car j'avais fini par découvrir le coupable ! C'était son petit frère qui était dégoûté d'avoir la plus petite chambre ! Comme j'ai l'habitude de dire, affaire classée !


Bien que mes enquêtes me passionnaient, je pense que vous, vous en avez déjà assez vu comme ça. A vrai dire, à l'époque, même si ce n'était pas du grand niveau, ces enquêtes me plaisaient énormément jusqu'au jour où tout à basculé (désolée j'étais obligée de la faire celle là). Maintenant je vais vous parler du seul souvenir que j'ai eu de mon ancienne existence avant d'atterrir à Story City. J'étais avec Doowie, en fait il m'avait supplié de venir au SBI le plus vite possible pour me présenter sa nouvelle invention. Bon, j'étais venue et je lui avais demandé : « Oui Doowie qu'est-ce qu'il y a encore ? » et puis là, il m'a répondu : « Je te présente ma nouvelle invention ! » et il m'a sorti une espèce de machine un peu bizarre, une sorte de casque de moto relié à une grosse caisse métallique avec pleins de boutons dessus. Il m'avait demandé de la tester et un peu avec angoisse, je l'avais fait. Doowie m'avait dit de ne pas avoir peur et m'avait mis le gros casque de moto sur ma tête. Il m'avait expliqué que c'était la deuxième version de son détecteur de mensonges et j'avais acquiecé en me disant que cela pouvait bien être utile si elle était plus fonctionnelle que la première. Alors il avait enclenché la machine qui avait fait un gros bruit du genre « BRAAAAAM » et puis j'avais commencé à paniquer en posant toutes sortes de questions comme « Qu'est-ce qu'il se passe Doowie ? », « T'es sûr que ça marche ? » et « Je risque rien ? » puis il m'avait répondu en disant que « tout allait bien se passer » et puis comme il l'avait si bien prédit, ça s'était mal passé. J'avais perdu connaissance.


Et puis comme vous vous en doutez, je me suis réveillée à Story City. Je n'ai jamais su si c'était la faute de Doowie car j'ai rencontré d'autres personnages qui affirmaient venir d'un autre monde. Alors à moins que ce soit l'irlandais qui ait fait tout ça, ça m'étonnerait beaucoup qu'il ait pu envoyer autant de personnes ici avec un tout petit instrument. Du coup je suis forcée de refaire ma vie ici, qu'est ce que vous voulez... Je suis devenue détective dans ce nouveau monde, enfin je veux dire, la pire détective de Story City apparemment. Cela remonte à ma première mission qui consistait à retrouver l'auteur du crime de deux jeunes femmes qui sortaient d'un bar et j'ai parfaitement échouée, n'ayant apparemment pas l'habitude de ce genre de mission. Le boss a parfaitement comprit puisqu'au lieu de me donner une deuxième chance, je me retrouve à chercher des chats égarés, parfait ! Bon comme ça me fout le cafard, je vous cache pas que de temps en temps, je vais chanter et danser dans les différents bars de la ville pour me remettre de mes journées de boulots si intensives. Je sais ce que vous vous demandez tous... Ai-je gardé mon sari ? Eh bien... Je ne peux pas vous répondre, je vois une silhouette bien dodue se planter à l'autre bout de la pièce, c'est mon boss qui va me demander de ramasser un chat. Je suis désolée les amies, je dois vous laisser... Mais je vous laisse ma carte, si vous voulez une détective privée pour une enquête digne de ce nom, ça peut toujours servir... J'ai fini ma mission, celle qui consiste à raconter mon histoire, donc... Affaire classée !