Permets moi d'oublier cette journée pourrie x Ron

Encore une journée pourrie

« Mais au moins, tu es là toi. »

Story City. J’aime bien cette ville en fait. C’était loin de chez nous mais j’avais fini par m’habituer. Puis bon, j’avais de quoi occuper mes journées. Mais ce que j’aimais le plus, c’était le soir, oui j’aimais rentrer à la maison et retrouver Ron parce que lorsque j’avais des journées complètement nulles, il suffisait que je l’embrasse pour les oublier. Là actuellement, j’étais tout simplement assise à un café, en totale planque à espionner une femme qui d’après les dires de son mari, le tromper avec son collègue de travail. Bon, c’est vrai que comme affaires, j’ai connue mieux mais je fais avec ce que j’ai et puis c’est toujours mieux que rien.

Mes lunettes noires sur le nez, je me saisis du journal qui traîne sur la table à côté de moi et l’ouvre avant de feuilleter d’un regard rapide les actualités du jour bien que ce ne soit pas ça qui m’intéresse le plus. Je regroupe ma crinière rousse sur l’une de mes épaules et jette de légers coups d’œil à la jeune femme assise à la deuxième table à ma droite. Une bonne demi-heure plus tard, elle finit par se lever. Je soupire et pose le journal avant de me lever à mon tour. Et c’était repartit pour un tour. Je l’a suivis donc discrètement et découvrit qu’elle ne trompait aucunement son mari mais qu’elle rendait visite à une petite fille malade de qui elle semblait apparemment très proche.

Encore une affaire sans réel but aucun. Je compose le numéro de mon « patron » et lui explique la situation avant de lui envoyer par message des photos de sa femme prises avec la petite fille et raccroche avant de monter en voiture et de rentrer à la maison. Je jette un œil sur l’heure, Ron serait surement déjà rentré. Arrivée à destination, je me gare, prends le temps de vérifier que j’ai pas l’air trop fatigué dans le rétroviseur intérieur et descends de voiture avant de refermer la porte derrière moi.

Il est vrai que j’avais l’air plutôt suspecte habillée d’un jean bleu foncé et d’un chemisier noir. Il aurait fallu que j’ai une cagoule et j’aurais été vraiment flippante. M’enfin. Je monte les marches deux en deux et m’approche de la porte d’entrée, mes talons claquants avec douceur sur le sol. Comme je m’en doutais, lorsque j’ouvre la porte, Ron est assis sur le sofa. Je referme la porte, dépose mon manteau et souris avant de m’asseoir à côté de lui.

« Je t’en prie, dis-moi que tu as passé une bonne journée. Et embrasse-moi, comme ça, j’oublierais cette journée pourrie. »

Encore une journée pourrie

« Mais au moins, tu es là toi. »

Ma journée avait été ultra pourrie, merdique ou tous les termes qu’on a la possibilité d’approprier à cette journée qui s’était simplement terminée par une affaire qui était loin d’être réellement distrayante. Je venais donc de rentrer à la maison et je m’étais littéralement jeter dans les bras de Ron en le priant de me dire qu’il avait passé une bonne journée et j’avais ajouté que je voulais qu’il m’embrasse pour oublier cette journée complètement inutile et nulle. Un sourire pris naissance sur mon visage lorsque Ron m’expliqua qu’il avait passé une bonne journée :

« Eh bien c’est déjà ça. » répondis-je.

Puis il s’exécuta et m’embrassa tendrement. J’aimais bien ses baisers, il me permettait de me perdre dans sa douceur et dans sa tendresse et pouvoir oublier une seconde le monde qui m’entourait, oui c’est pour cela que j’aimais être dans ses bras. Puis ce dernier releva la tête avant de me demander de lui raconter ma journée. Je me releva et resta néanmoins la tête posée sur le torse de Ron, les battements de son cœur me faisait du bien. Je respira longuement et repris finalement :

« Oh, au début, je pensais que cette affaire aurait un réel but mais l’homme qui m’a engagée voulait que je suive sa femme car il pensait qu’elle le trompait. Je l’ai suivie toute la journée, au pressing, au café, dans le parc et à nouveau au café. Puis ensuite, elle s’est levée et je l’ai suivie jusqu’à une maison où elle a retrouvée une petite fille malade d’après ce que j’ai pu voir. Comme quoi, elle ne trompait pas son mari mais elle passait tous ses mercredis soirs auprès de cette enfant. »

Je soupira avant de reprendre :

« Pas très intéressant comme affaire, tu vois… Par moment, nos missions me manque, c’était plus…enfin ça bougeait plus tu vois… »