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 I have a dream (Joazmin)

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MessageSujet: I have a dream (Joazmin)    I have a dream (Joazmin)  EmptyDim 19 Juin - 13:13



wish we could turn back time to the good old days

L'après-midi venait apporter un peu de chaleur, éclipsant quelque peu la fraîcheur du matin. Joaquin n'avait aucun cours à assurer ce jour-là, et c'était pour lui une bonne nouvelle : il préférait, et de loin, être à l'air libre lorsque les jours se faisaient beau, et pas enfermé dans un quelconque gymnase. Il aimait son métier, ce n'était pas la question … Mais ce dont il avait encore plus besoin que de gagner sa vie, c'était de ne pas se sentir pris au piège. Il avait sans doute fait le tour de la ville une centaine de fois depuis deux mois, savait qu'il n'avait pas vécu ici toute sa vie, se posait mille et une questions sur qui il avait bien pu être dans le passé pour l'avoir mené à celui qu'il était maintenant … Mais les réponses ne lui venaient pas. Loin de s'en inquiéter, i avait fait comme si ce n'était pas réellement important, comme s'il pouvait passer outre. Parfois, les interrogations lui revenaient, et il n'avait d'autre choix que de les écouter mais certains jours, comme aujourd'hui, il arrivait à les faire taire, à marcher sans faire sonner les cloches de son esprit auquel il manquait irrémédiablement quelque chose.

Après avoir profité du soleil comme il se devait, l'espagnol se dirigea vers le centre commercial. Il appréciait l'agitation qui s'y trouvait, la présence continuelle de dizaines de personnes que l'on retrouvait à flâner dans les magasins comme s'ils n'avaient que ça à faire. L'impression que l'on pouvait mettre sa vie en pause le temps de prendre un peu de plaisir dans de folles dépenses. Un sourire pour répondre à celui d'une femme qui passait, un chapeau relevé en signe de salut, il ne lui en fallait pas trop pour s'occuper lorsqu'il attendait de trouver mieux à faire, c'était un fait .

C'est là qu'il la vit. Observant, sans doute d'un œil connaisseur, il n'en savait rien, la devanture de la galerie d'art du centre commercial. Il mit quelques secondes à savoir ce qui l'attirait chez cette femme, ce qui 'intéressait. Non pas qu'elle ne fut pas à son goût mais il n'avait pas réellement pour habitude d'être subjugué par qui que ce soit. S'il ne se connaissait pas, sans doute aurait-il pu déceler une certaine admiration dans son propre regard, admiration qu'il ne comprenait pas réellement non plus. Puis quelque chose lui revint. Ses nuits, passées à se réveiller en sursaut. L'ogre vert, en premier lieu, qui semblait tellement proche de lui, alors qu'il avait toujours un mal fou à se lier avec n'importe qui. Cet âne, également, qui le suivait partout. Des souvenirs, des rêves, il ne savait pas vraiment quelle était la vérité sur la question. Et puis Elle. Il était persuadé que d'une manière ou d'une autre, elle en fasse partie. Comment être sûre qu'il s'agissait bien d'elle alors même que son apparence était différente, dans ce monde qu'il s'imaginait, ou qu'il se rappelait sans la moindre précision. Joaquin marchait, et ce depuis toujours, à l'instinct le plus basique. S'il sentait que c'était elle, il foncerait tête baissée sans le moindre tâtonnement. Dénué de gêne, toujours à l'écart, il l'observait, essayant de comprendre ce qui l'avait mené à une telle hypothèse. Il remettait en cause tout ce qu'il essayait de se dire, que tout n'était que le fait de son esprit, sans aucune once de vérité, que les ânes et même les chats ne parlaient pas, ne dansaient pas le tango et ne jouaient certainement pas de guitare … Alors se battre à l'épée … Pourtant, il la revoyait, danser avec lui, fêtant une victoire quelconque. Il la revoyait, heureuse, partagée. Et sans mal, il superposait celle qu'il avait devant lui à la féline de ses rêves. C'est cette idée qui le força à s'avancer.

Le Muñoz ne connaissait rien à l'art. Il ne pouvait réellement en donner la valeur qu'après une expertise. Sa compétence artistique s'arrêtait à la danse, alors il ne pouvait décemment faire comme s'il en était fervent amateur. Pariant sur la vérité la plus simple, il sourit à la brune qu'il observait depuis quelques minutes. Un sourire charmeur, comme il en avait l'habitude, d'excuse, un petit peu, de venir la déranger dans sa contemplation. «  Excusez-moi, vous allez sans doute me prendre pour un fou, mais j'ai l'impression de vous connaître … On ne se serait pas déjà vu quelque part ? » Dans un rêve. Mais s'il n'avait pas encore la vue sur la moins bonne technique de drague du monde, il pouvait se rendre compte de l'absurdité de l'affirmation qu'il l'aurait vue « dans un rêve ».  

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MessageSujet: Re: I have a dream (Joazmin)    I have a dream (Joazmin)  EmptyDim 19 Juin - 15:49



wish we could turn back time to the good old days

La chaleur, le soleil, cette liberté qui serrait ton coeur entre ses gants de velours. Tu n’avais pas de passé, un tableau vierge, tu pouvais inventé ce que tu voulais, ce ne serait jamais réellement un mensonge, non. Ce ne pouvais pas l’être, tu ne savais pas, personne pour te le rappelez, forcer des souvenirs qui n’en était pas, que tu ne retrouverais pas. Pour toi, c’était le néant, un grand trou noir que tu n’arrivais pas à combler, tu ne cherchais pas réellement non plus à le faire. En vrai, tu avais peur de ce qui se cachais derrière cette porte, tu avais peur de ce que tu allais y trouver. Tu te disais que de vivre, sans cherchez à regarder derrière, mais vers l’avant, toujours vers le futur, tu éviterais peut-être ce grand trou à ton âme, ce manque qui semblait persister à te poignarder, sans égard pour ta personne, sans se soucier de rien. Et toi, chaque coup que tu recevais, chaque entailles sur ton âme, tu rebroussais chemin un peu plus, t’éloignant de l’arme, de ce manque, t’éloignant toujours un peu plus de ton passé. Tu fixais depuis quinze minutes cette oeuvre devant toi, ta prochaine victime, mais tu n’arrivais pas à te concentrer, tu n’arrivais pas à déterminer les étapes, ces étapes que tu planifiais toujours dans la moindre précision. Tu avais beau être un fantôme, une ombre sur un mur, tu n’avais de place pour l’erreur, la chance.

Et cet oeuvre que tu regardais, appréciais, elle t’avais taper à l’oeil, tu ne savais pas trop pourquoi, tu ne savais pas trop qu’est quelle avais de si spéciale. Un village d’Espagne, un coucher de soleil, brun, jaune, orange, une touche de vert, un clocher à l’horizon, un pont s’étalant de tout son long. Pour la première fois, tu ne la voulais pas pour le défi, tu ne planifiais pas pour l’adrénaline, mais parce que tu voulais la possédé, l’installer sur un mur de ton appartement, le regarder à l’infini. Une autre que toi entrerais dans la galerie, achèterais la pièce, repartirais, mais tu n’étais pas n’importe qui. Et toi, tu aimais cette folie qui te prenais lorsque la ville entière partait sur ta piste, mais tu ne laissais rien, tu était l’ombre sur le mur, celle que l’on ne voyais jamais, arrivant juste à temps pour seulement voir l’ombre s’échapper. Tu ne gardais jamais les oeuvres bien longtemps, les revendant au plus offrant, te faisant assez d’argent pour vivre une vie paisible. Mais tu ne faisais plus ça pour l’argent, pas que tu ne t’en souciais pas, au contraire, l’argent pour toi c’était aussi important que ta liberté, mais tu n’avais pas de soucis financier, tu vivais sur un petit nuage de confort. C’était dangereux de garder un tableau volé chez soi, c’était dangereux, mais le danger, tu connaissais, tu aimais. Tu aimais bien danser avec lui, le narguer, tu aimais le sentir contre toi, cette force qui brûlais dans tes veines, cette morsure sur ton coeur.

Tu étais peut-être trop concentré dans tes pensé, perdue quelque peu, mais tu ne le vis pas arriver, cet homme qui vint t’accoster sans autre cérémonie qu’une phrase sortit tout droit du pire livre de drague. Tu t’en voulais un peu de ne pas l’avoir vu s’approcher, d’avoir baissé ta garde, tu ne baissais jamais ta garde, mais ce tableau, il t’appelais, chantais pour toi. Tu n’arrivais pas à en détacher tes yeux, à sortir de ton admiration. Jamais, auparavant, un tableau ne t’avais autant envoûté. Tu ignora l’homme à tes côtés, un instant. Tu pris ton temps pour te tourner vers lui, le fixer, ce dédain dans l’oeil, cette arrogance qui semblait percer par tout les pores de ta peau. Tu aimais les hommes, tu aimais leurs contacts, tu aimais leurs chaleurs, mais tu étais incapable de sentir ceux qui te sortait des phrases bidons dans l’espoir de t’avoir dans leurs lit. Tu ne connaissais pas grand monde, tu avais tes contacts, tes acheteurs, mais aucun n’avaient jamais vu ton visage, aucun ne savait qui tu était vraiment, tu prenais tes précautions, tu n’était jamais trop prudente. Cet homme, tu ne le connaissait pas, il avais beau être séduisant, avoir cet accent qui te rappelais un souvenir qui n’était plus, tu ne l’avais jamais rencontré.

“Un fou, peut-être pas. Un homme avec une technique de drague douteuse, probablement. Passe ton chemin, je ne suis pas intéressée.”

Probablement que dans d’autre circonstance, dans un autre endroit, tu te serait tournée vers lui, un sourire au lèvre, l’assurance dans tes pas, la séduction dans ton regard, cela aurait été ton but premier de le mettre dans ton lit, il était de ton goût après tout. Mais pas maintenant, et tu te retournais vers le tableau, celui qui t'envoûtais comme le chant d’une sirène.

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