Regarde qui j'ai trouvé ◘ Alice&Ron

L'après-midi commençait tout juste lorsqu'Alice avait franchi la porte du cabinet dans lequel elle travaillait. La matinée avait été calme, assez peu de patients et pas d'urgence. L'après-midi était censée l'être tout autant. En effet, Juliette ne commençait ses consultations que pour 16h. Quand à Alice, elle était ici pour les soins des animaux qui restaient ici après s'être fait opérés et pour s'occuper un peu de toute la paperasse. Rien de bien différent de d'habitude. Vers 15h30, un couple était arrivé et s'était installé. Les pauvres allaient devoir attendre encore un moment. Quelques minutes plus tard, la porte s'était de nouveau ouverte, mais cette fois-ci sur un visage familier. « Ron, ça faisait longtemps ! Ça va et toi ? » Il ne s'était pas vus depuis un petit moment déjà, ça lui faisait plaisir de le revoir. Mais s'il était là, ce n'était pas pour une simple visite de politesse, c'était certain. D'autant plus qu'il n'était pas venu seul. « Oh.. » Se contenta de dire Alice en voyant la pauvre petite bête que lui montrait Ron. « Viens avec moi. » Juliette n'était peut-être pas encore là et d'autres attendaient pour leur rendez-vous, mais elle pouvait au moins vérifier qu'il n'y avait rien de grave. Elle le faisait alors entrer dans le cabinet afin de pouvoir installer le petit animal confortablement. « C'est rare qu'on nous amène un animal de ce type blessé, en général, les gens ne prennent pas le temps de s'arrêter pour eux. » C'était suffisamment rare pour qu'elle le souligne. « La vétérinaire n'est pas encore là, donc je ne vais pas pouvoir faire grand chose, mais j'peux toujours jeter un coup d'oeil. » Qu'il ne s'attende pas à un miracle, Alice pouvait regarder la patte de l'animal, mais le véritable diagnostique ne pourrait être donné que par Juliette.

« Je te comprends ! » Affirma-t-elle. Alice ne comprenait jamais l'indifférence de certains face à des êtres vivants blessés, des êtres qui ressentaient la douleur. Il ne s'agissait pourtant pas de vulgaires objets, mais nombreux étaient ceux qui ne l'intégraient pas. A la question de Ron, Alice avait secoué la tête de haut en bas. « C'est ça ! Je ne savais pas que vous vous connaissiez ! » Juliette n'allait d'ailleurs certainement plus tarder à arriver, certainement dans quelques dizaines de minutes. Mais en attendant, Alice pouvait au moins essayer de voir si la blessure était importante ou non. Au moins, histoire de ne pas faire souffrir cette pauvre bête trop longtemps. « Tu peux le poser ici et m'aider, en le tenant, s'il te plait ? » Parce qu'un animal sauvage n'était jamais facile à approcher et à soigner. Un peu d'aide n'était alors pas de refus. La patte de l'animal n'avait pas l'air cassé, peut-être s'était-il simplement fait mal et qu'un peu de repos pour sa patte lui ferait le plus grand bien. Mais comme le disait Ron, une patte blessée, pour un écureuil, ça pouvait l'handicaper sérieusement. « Oh tu sais, ils sont arrivés en avance, quoi qu'il arrive ils doivent attendre, ils ne sont plus à quelques minutes. Et puis pour la plupart, il s'agit de visites de routine ou de vaccins, rien d'urgent. » Après tout si un jour, une de ces personnes se retrouvaient dans cette situation avec un animal blessé, leur animal, cette personne aimerait passer devant tout le monde pour faire soigner l'animal en question. Et ce n'était pas parce que cet écureuil n'appartenait à personne qu'Alice devait le laisser souffrir. Enfin, Alice observait, du mieux qu'elle pouvait ce qu'avait ce pauvre écureuil. « Je pense, en effet, que quelque chose pour maintenir sa patte, histoire qu'il ne la bouge pas trop et un peu de repos, ça devrait être suffisant ! Il devrait s'en remettre vite ! »

Avec l'aide de Ron, Alice fit ce qu'elle put pour aider ce petit animal blessé. Elle n'était pas vétérinaire, mais elle avait suffisamment de connaissances et avait suffisamment vu Juliette faire pour ça. Tout en s'occupant de l'écureuil, elle discutait avec Ron, à propos des autres patients. « Ils n'avaient pas à arriver autant en avance. Puis ils sont assez grands pour comprendre qu'il y a des urgences. » Elle l'espérait en tout cas.

« C'est une bonne idée, il sera entre de bonnes mains avec toi. » Avait conclu Alice. Elle était toujours ravie de rencontrer des personnes qui aimaient autant les animaux. Et elle savait qu'avec Ron, cet animal allait vite s'en remettre. « Et je pourrais peut-être venir le voir, si ça ne t'embête pas, bien sûr. » Alice n'avait pas conscience qu'on ne s'invitait pas chez les gens comme ça et que c'était à Ron de proposer ça, pas à elle de presque s'imposer. Les bonnes manières et elle ce n'étaient pas encore tout à fait ça.

« Je l'espère vraiment ! Si ça ne va pas mieux, n'hésite pas à repasser pour que Juliette regarde. » C'était son métier et elle était plus douée qu'Alice. « J'y pense, tu n'as toujours pas retrouvé l'animal que tu cherchais ? » Avec l'écureuil, Alice avait totalement oublié de demander ça, alors avant qu'il ne parte, elle voulait prendre des nouvelles.